Plusieurs études l’ont déjà démontré : le langage et les mots que les parents utilisent avec leurs enfants peuvent avoir un impact durable sur ces derniers. Une nouvelle étude (1) vient de révéler que certains mots en particulier exprimés par les parents à leurs progénitures pouvaient avoir des conséquences non-négligeables sur l’estime que l’enfant peut avoir de lui. Ils sont au nombre de 7, les voici :
Selon cette enquête, 1 parent sur 4 admet faire se sentir son enfant égoïste, et près de 1 parent sur 5 admet avoir dit à son enfant qu’il était menteur. Néanmoins, 20 % des pères et mères sondés ont exprimé des regrets concernant l’utilisation de ces mots et 1 parent sur 12 regrette d'avoir juré en leur présence. Plus précisément, 3 parents sur 10 regrettent le langage qu’ils ont employé, prenant conscience a posteriori de leurs impacts négatifs.
"Le langage négatif peut diminuer l'estime de soi et conduire à une à un mal-être"
Ceci dit. 80 % des parents interrogés ont déclaré n'avoir jamais utilisé de langage négatif avec leurs enfants dont ils regrettaient les conséquences, bien que presque 90 % ont admis avoir menacé leurs enfants lorsqu'ils étaient en difficulté. "Les mots que nous utilisons quotidiennement influencent la manière dont nous nous percevons, percevons les autres et le monde qui nous entoure. Dirigée vers autrui, le langage négatif peut nuire aux relations, diminuer l'estime de soi et conduire à une à un mal-être", a ainsi expliqué Sylvia Johnson, experte en langage interrogée par les auteurs de l’étude. Elle encourage les parents "à être conscients du langage qu'ils utilisent, surtout lorsqu'ils s'adressent à des êtres sensibles comme les enfants".
Elle conclut : "Des remarques douces ou des mots d'encouragement peuvent stimuler la confiance en soi de l'enfant, favoriser une saine estime de soi, susciter la curiosité et renforcer la résilience. En revanche, des mots durs, des critiques ou la mise en avant constante de leurs erreurs peuvent induire la peur de l'échec, cultiver le doute de soi ou freiner leur créativité et leur désir d'apprendre".